• Sibériade, de Andreï Kontchalovski (mercredi 23 octobre, 20h30)

    Comme d’habitude, l’entrée coûte 4 euros, 3 pour les membres du COF et vous avez la possibilité d’acheter des cartes de 10 places pour respectivement 30 et 20 euros. L’entrée est gratuite pour les étudiant.e.s
    invité.e.s.

    Et pour résumer :

    Rendez-vous le mardi 23 octobre 2019, 20h30
    en salle Dussane, au 45 rue d’Ulm
    pour
    voir et revoir

    Sibériade
    de Andreï Kontchalovski

    Proposition d’analyse

    Yélane, petit village au charme douteux perdu dans l’immensité sibérienne, voit ses mœurs séculaires troublées par l’irruption d’une certaine révolution. Deux familles s’y prêtent à une détestation réciproque et héréditaire. D’un côté les riches Solomine, avares et méprisants. De l’autre, miséreux et rancuniers, les Oustioujine. Générations après générations, la chronique de ces deux familles dévoile les efforts de certains de leurs membres pour tarir cette haine : la lutte des classes doit s’effacer devant la lutte pour une prospérité commune. Cette dernière passe par la conquête de la nature par l’homme nouveau à travers les accomplissements épiques de ces aventuriers du Grand Est pour la maitrise des richesses cachées de la Sibérie sauvage. Et avec quelle difficulté ! Comment ne pas se perdre dans les tortuosités de l’âme russe maltraitée par la modernité, les vanités blessées, les amertumes ancestrales, les affections meurtries ?
    Andreï Sergueievitch Mikhalkov est né à Moscou le 20 août 1937 dans le confort feutré de l’intelligentzia soviétique. Fils de Sergueï Mikhalkov (l’auteur d’un hymne national fort prisé des populations normaliennes), il se destinait originellement à une carrière de pianiste. Rattrapé au vol par un certain Andreï Tarkovski avec qui il coécrit L’Enfance d’Ivan (1962) ou Andrei Roublev (1969), il se voue finalement à une carrière cinématographique. Réalisateur talentueux, il est fort apprécié à l’étranger et c’est grâce au succès de Sibériade (prix spécial du jury du festival de Cannes 1979) qu’il se permet une session « rêve américain » à Hollywood. Il y réalise des superproductions telles que Runaway Train (1985) et Tango et Cash (1989) avant de rentrer en Russie après l’effondrement de l’Union Soviétique. Il coule depuis lors des jours tranquilles et fait figure d’autorité dans le monde du septième art russe aux côtés d’autres réalisateurs quasi officiels tels que Nikita Mikhalkov (son frère) ou encore Alexandre Sokhourov. Son cinéma s’inscrit désormais dans un courant nostalgique d’une vieille Russie en quête d’identité au sortir des années soviétiques…

    Rémi