• Les Tontons flingueurs (jeudi 26 septembre 2019, 20h30)

    Comme d’habitude, l’entrée coûte 4 euros, 3 pour les membres du COF et vous avez la possibilité d’acheter des cartes de 10 places pour respectivement 30 et 20 euros. L’entrée est gratuite pour les étudiant.e.s invité.e.s.

    Et pour résumer :

    Rendez-vous le jeudi 26 septembre 2019, 20h30
    en salle Dussane, au 45 rue d’Ulm
    pour voir et revoir
    Les Tontons flingueurs
    de Georges Lautner

    Proposition d’analyse

    Avec Les Tontons flingueurs, Georges Lautner nous offre un film culte, entré dans la mémoire collective jusqu’à nous donner des expressions devenues depuis proverbiales. Servi par une distribution de choix, Lino Ventura, Bernard Blier, Jean Lefebvre, Francis Blanche, Robert Dalban, Claude Rich, Venantino Venantini, et par des dialogues aux petits oignons, écrits par un Michel Audiard au sommet de son art, Lautner nous donne un film qui nous fait toujours autant rire. Chaque scène fait de cette parodie de film policier américain un condensé d’humour, jusqu’au point d’orgue de la cuisine, autour de la gnôle du Mexicain et des souvenirs des grandes heures des protagonistes. Le tout est renforcé par un sérieux des acteurs, rarement exagéré, et par la grande netteté de la réalisation.

    Les Tontons flingueurs est le dernier des trois films adaptés de la trilogie littéraire d’Albert Simonin. Les deux premiers, Touchez pas au grisbi (1954) et Le Cave se rebiffe (1961) ont dans le rôle-titre Jean Gabin, acteur qui aurait dû tenir le rôle de Fernand Naudin dans les Tontons flingueurs. Ce dernier film toutefois se démarque assez franchement des deux autres en ce que, premièrement, le rôle-titre est tenu par Lino Ventura, mais surtout parce que Lautner n’adapte presque rien du tout de l’œuvre de Simonin, si ce n’est la mort du Mexicain. Il se donne ainsi une liberté qui lui permet de donner au film un tour résolument plus comique et parodique.

    Ce tour,déjà accentué par le sérieux des acteurs, s’affirme aussi grâce à l’alternance des moments de perte de contrôle des personnages avec leur retour à la réalité. Les tontons sont douchés dans leur fou-rire par le regard glacé de Patricia après qu’ils ont chassé tous les invités en raison de leur excès de boisson, mais surtout de leur excès de souvenirs. C’est le passage de témoin d’une génération à une autre, celle de ceux qui ont connu la guerre à celle des Trente glorieuses, symbolisé par le mariage final d’Antoine et Patricia.
    Lucas